
Allain Le Roux et Ludovic Jolivet se disent sereins sur l’avenir de Gros plan. (©Côté Quimper)
Ludovic Jolivet veut ouvrir un nouveau chapitre dans le feuilleton du rachat des Arcades-Quai Dupleix par le Cinéville. Il pourrait s’intituler : la reconstruction. Le maire de Quimper a tracé, vendredi 1er mars 2019, la feuille de route :
Il n’y a pas 36 chemins à prendre désormais. Il faut négocier une convention équilibrée entre Cinéville, la Ville de Quimper et Gros plan .
Ludovic Jolivet convient que la situation est douloureuse pour les membres de Gros plan : « Il faut qu’ils sortent de cet état de sidération, qu’ils se tournent vers l’avenir. »
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Son adjoint à la culture, Allain Le Roux, veut aussi aller de l’avant :
Il y a deux solutions. Soit on regarde dans le rétroviseur et on continue à s’invectiver. Soit on construit. Moi, je suis un pragmatique. Je veux construire l’avenir de l’art et essai à Quimper.
Dissolution de la régie municipale
Vendredi 1er mars, il a rencontré Solenn Rousseau, la directrice de Gros plan. Il lui a demandé d’écrire son projet. Ce document sera discuté avec la Ville. Ensuite, une version commune sera présentée à Cinéville et à son PDG Yves Sutter, le plus rapidement possible.
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Ludovic Jolivet est persuadé que cette convention peut vite aboutir : « En septembre ce serait idéal ». La Ville aimerait dissoudre au plus vite la régie municipale. Cette décision aurait deux effets :
- la Ville cesserait de verser un loyer annuel de 105 000 euros
- les cinq salariés de la régie (3,7 équivalents temps plein) seraient repris par le Cinéville
Concernant Gros plan, le maire se veut une fois de plus rassurant :
On va continuer à verser une subvention de fonctionnement de 225 000 euros à Gros plan, à les loger rue des Réguaires. Solenn Rousseau sera à 100 % salariée de Gros Plan. Jusqu’à présent, elle travaillait aussi à 30 % pour la régie.
Une « saine pression » sur le Cinéville
Reste à négocier les missions de Gros plan au sein du futur complexe de six salles dédiées à l’art et essai.
L’association pourrait poursuivre son travail de médiation, d’éducation à l’image auprès des scolaires… Ludovic Jolivet insiste :
Je ne vois pas pourquoi Yves Sutter ne voudrait pas travailler avec Gros Plan qui fait un travail formidable et bénéficie de l’aide de la collectivité.
Le maire de Quimper assure qu’il mettra une « saine pression sur le Cinéville ».
Quid des tarifs et des abonnements ?
L’adjoint à la Culture, de son côté, assure qu’il sera « vigilant » sur la programmation, en particulier des films dits fragiles.
Autre point épineux à négocier : les tarifs.
D’ores et déjà, je peux rassurer les personnes ayant un abonnement. Celui-ci sera remboursé ou honoré par Cinéville.
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Le Quai Dupleix (©Côté Quimper)