
Denis Desperies a rechaussé les crampons. (©Narrosse)
À 43 ans, Denis Desperies a décidé de rechausser les crampons et de rejoindre Narosse (3e-4e série), un club dans les Landes où il avait déjà évolué pendant sept ans.
La raison : principalement le gros manque d’effectif au club. « J’ai arrêté pendant deux ans. Je suis allé voir mes anciens coéquipiers en début d’année contre Pomarez, raconte le boulanger landais. Ils m’ont un peu pris la tête pour que je revienne donc je suis revenu. »
35 bornes
Certes, il est revenu pour aider sachant que le club était à deux doigts de faire forfait général, mais il pensait être le seizième homme. Toujours est-il qu’il fait un déplacement de 35 bornes pour se rendre au stade de Narrosse – il réside à Soustons – les vendredis pour l’entraînement et les dimanches pour les matchs.
Et puis, le virus du rugby l’a attrapé il y a plus de trente ans, il cherchait manifestement une excuse pour replonger : « Au fond de moi, je savais que je voulais rejouer », avoue-t-il.
Titulaire en puissance
Depuis sa reprise de la compétition, le 17 novembre dernier, c’est un titulaire incontournable. L’avant a même fait une pige à l’aile contre Saint-Aubin, pour dépanner, dans un des fameux « matchs de merde » de l’hiver.
Partie durant laquelle il a, selon ses dires, considérablement augmenté « la moyenne d’âge de 20 ans » de la ligne des trois-quarts. Il joue donc avec des jeunes qui pourraient être ses enfants.
D’ailleurs, il rêve d’évoluer sur le terrain avec son fils dès la saison prochaine. Pour le boulanger, ce serait la cerise sur le gâteau avant de raccrocher.