
L’épidémie de grippe a atteint son pic en Normandie pendant les vacances de février 2019. (©Illustration/Adobe Stock)
L’épidémie de grippe sévit en Normandie depuis le 21 janvier 2019. Depuis le début de la surveillance mise en place par Santé publique France, en novembre 2018, 37 cas graves de grippe hospitalisés en réanimation ont été signalés dans la région Normandie. Trois décès sont à déplorer.
Si le virus est arrivé un peu plus tard en Normandie que dans les autres régions, la Normandie n’est pas épargnée par l’épidémie dans des proportions égales, voire supérieures aux années précédentes. On fait le point avec Mélanie Martel, épidémiologiste à Santé publique France.
[#Grippe] Point de situation au 13/02 : l’activité grippale est en augmentation, excepté en Île-de-France et en Corse où on observe une légère diminution des indicateurs de la grippe.
↪ L’ensemble des régions métropolitaines demeure en épidémie https://t.co/N54JjNXxUA pic.twitter.com/nPDNFfnVfj— SantépubliqueFrance (@santeprevention) February 13, 2019
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Normandie-actu : Comment évolue le virus de la grippe en Normandie ?
Mélanie Martel, épidémiologiste à Santé publique France : Le virus de la grippe est arrivé plus tard en Normandie que les années précédentes, soit fin janvier, début février. Il était arrivé plus tôt ces dernières années, soit décembre/janvier.
Mais en fait, l’arrivée de la grippe fin janvier, début février, en Normandie, cela correspond à une année normale. Le virus était très précoce les années précédentes.
Par ailleurs, aujourd’hui, les chiffres montrent une présence de la grippe supérieure par rapport aux années précédentes. SOS Médecins comptabilisent 22% de leurs interventions pour des syndromes grippaux et les services d’urgences, environ 4%. Les années précédentes, on était plutôt dans des proportions moindres, soit 15% pour SOS Médecins et 3% pour les urgences.
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Le pic de l’épidémie est passé
Cependant, on vient de passer le pic de l’épidémie en cette deuxième semaine de vacances de février. On devrait passer dans un courbe descendante à partir de cette semaine. Pour savoir si l’épidémie de grippe a été plus ou moins sévère cet hiver 2018/2019, il faudra attendre le bilan hivernal au printemps.
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On compte trois morts depuis le début de l’épidémie, est-ce beaucoup par rapport aux années précédentes ?
Il faut savoir que ces trois décès étaient des cas sévères en service de réanimation, c’est-à-dire des personnes qui avaient par ailleurs des problèmes de diabète, cardiaque ou encore pulmonaire. La grippe a été un facteur aggravant mais n’a pas été la cause première du décès.
L’an passé, nous avions comptabilisé 11 décès liés à l’épidémie de grippe en Normandie, sachant que notre mode de surveillance a changé. L’an dernier, nous avions les retours de tous les établissements. Désormais, nous n’avons que les services de réanimation qui nous communique leurs chiffres. On verra lors du bilan hivernal, mais je pense qu’on est à peu près dans les mêmes proportions que l’année dernière.
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« Le virus peut rester huit heures dans un mouchoir »
Nous sommes toujours en phase épidémique en Normandie, que faire pour se prémunir de ce virus ?
Le vaccin, qui fait effet trois semaines après, n’est plus aujourd’hui le moyen privilégié pour se prémunir de la grippe. Il aurait fallu le faire au moment de la campagne de vaccination en novembre.
Aujourd’hui, ce sont les règles d’hygiène qui pourront vous éviter d’attraper le virus. Sachez que le virus peut survivre huit heures dans un mouchoir ! Il faut donc souvent se laver les mains mais aussi éviter tous les lieux collectifs comme les transports en commun par exemple.
Maîtrisez les bons gestes contre les virus de l’hiver : éternuer dans le pli de son coude pour garder des mains propres #HiverSansVirus https://t.co/4utvBnKhpS pic.twitter.com/v0gXze9nw3
— SantépubliqueFrance (@santeprevention) February 13, 2019
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