
L’efficacité de l’antenne installée il y a quatre ans à la frontière avec Beauvoir est discutée par les habitants (©MB/LaRep77)
Samedi 26 janvier, le maire René Sapierre a profité de ses voeux à la population pour annoncer la bonne nouvelle : « Argentières étant classé en zone blanche, les services de l’État vont lancer une étude pour l’installation d’une antenne-relais. Le Foncier nécessaire est en pourparlers. 2019 verra les trois opérateurs couvrir notre territoire. »
Il faut dire que les 400 habitants de la commune attendent ça depuis (trop) longtemps. Situé dans une vallée, le village est privé de réseau mobile, les habitants étant parfois contraints de sortir de la commune pour passer leurs coups de fil.
Pourtant, Argentières est déjà doté d’une antenne depuis quatre ans, mais cette dernière n’aurait pas été installée correctement : « Elle est trop courte !, préfère en sourire l’élu. SFR est venu l’installer près du château d’eau. Mais elle mesure 27 m alors que le château d’eau est plus grand de 70 cm. Résultat, les ondes ne passent pas. »
Une antenne de 57 m de haut
Après s’être officiellement vu reconnaître comme « zone blanche », le village va donc bénéficier du « dispositif de couverture ciblée » permis par l’accord passé en janvier 2018 entre l’État, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) et les opérateurs mobile.
« Concrètement, les quatre opérateurs (Free, Orange, SFR et Bouygues) doivent construire 5 000 antennes chacun à travers toute la France, même si certaines seront mutualisées, explique l’Agence du numérique, service de l’État chargé notamment de piloter le Plan France Très Haut Débit, et le Pôle Société Numérique. Le site d’Argentières, officialisé le 4 juillet dernier, fait partie des 600 identifiés en 2018. Les opérateurs ont donc 24 mois pour mettre en service l’installation sous peine de se voir infliger une amende. »
Ainsi, une antenne-relais 4G de 57 m de haut devrait être installée avant l’été. Contrairement à ce qui se faisait avant, la commune n’aura pas à avancer le moindre centime puisque l’ensemble des opérations sera intégralement financé par les opérateurs.
« En revanche, il nous faut néanmoins trouver un terrain car la parcelle de l’antenne existante n’est pas réutilisable, précise René Sapierre. Nous avons trouvé un emplacement, mais on doit encore l’acquérir. » Avant de conclure : « L’arrivée de cette antenne est une très bonne nouvelle. C’est quand même incroyable d’être à 50 km de Paris et de ne pas avoir de couverture de téléphone portable. »