
L’animation « petit-déjeunons ensemble » a rencontré un franc succès auprès des enfants de l’école Anne-Robert Turgot-2 à Sartrouville (Yvelines). (©78 actu)
« Madame, je peux aller me resservir ? » Cette phrase a bien été prononcée dans la cantine de l’école élémentaire Anne-Robert Turgot-2 de Sartrouville (Yvelines).
Pour ces CM1, il s’agissait de devenir acteur de leur petit-déjeuner, et non plus simples spectateurs. Jeudi dernier, vers 9h, c’était Byzance à la table du petit-déjeuner pour ces écoliers.
Smoothies, poires, céréales, jus d’orange 100 % pur jus… les enfants ont pu prendre des forces avant la récréation, le tout sur un mode ludique. « Une éducation au goût et aux saveurs, afin d’initier les enfants aux bonnes pratiques nutritionnelles », résume Véronique Lamy, directrice de l’éducation et de la petite enfance pour la ville de Sartrouville. Le prestataire de la restauration scolaire sur la Ville, Elior, organise chaque année 24 sessions tournantes « petits-déjeuners », dans les différentes écoles de la commune.
Une activité qui fait partie du cahier des charges du prestataire, sous contrat jusqu’en 2023 avec la Ville.
« En classe, on repère assez facilement les enfants qui ne déjeunent pas. »
Un petit-déjeuner complet et équilibré doit ainsi contenir un aliment céréalier, un produit laitier, un fruit et une boisson chaude ou froide. Pains au chocolat ou croissants ne sont pas des plus diététiques. « Les viennoiseries ne sont pas à prendre quotidiennement. Dans l’idéal, c’est une à 2 fois tous les 20 jours », explique Manon Forestier, diététicienne et responsable du service clients pour Elior. Avec elle, ils ont aussi abordé la question de l’hypoglycémie.
Ce matin-là, trois élèves ont avoué ne pas petit-déjeuner régulièrement. Dans certaines classes, ce chiffre peut même atteindre la moitié des effectifs.
En classe, on repère assez facilement les enfants qui ne déjeunent pas. Ils sont beaucoup moins attentifs », constate Mohamed Chabane, leur professeur. L’enseignant ne pouvait rêver meilleure introduction de ses futurs cours. « Cette activité va me servir comme lancement de la digestion en sciences. Je vais ainsi pouvoir aborder plus facilement la pyramide des aliments avec eux », se réjouit-il. Des bases « de vivre ensemble » solides qu’ils pourront mettre en pratique dès le mois de juin, lors de leur voyage de classe de mer dans le Finistère.